About Patricia de Solages:

DPFA-105.jpg

Patricia de Solages est née et a grandi au Mexique. Elle s’installe en France en 1998 au moment de la coupe du monde de football. Paris qu’elle adore, devient sa ville d’adoption. Elle a à cette époque, une pratique photographique proche du documentaire qu’elle nourrit par des voyages. Son regard s’est sans doute transformé en vivant sur des continents différents. Quand elle repart au Mexique réaliser des photographies, que ce soit des commandes de l’Etat Mexicain ou pour elle-même, le résultat est un bel « entre-deux ». Si elle maîtrise le sujet parce qu’elle y a vécu, ses clichés ne sont pas des lieux communs, son œil pourtant sait également capter les détails qu’un étranger pourrait y voir. Ce sont des images pleines de poésies et d’amour pour son pays natal, elle y manie les jeux d’ombres d’un soleil peut-être trop absent des capitales nord européennes. Certaines photographies de cette période paraissent dans le National Geographic

 

Son travail prend une tournure différente, au moment où elle s’installe à Bruxelles en 2001. Ses recherches sont plus spirituelles, l’attention à la nature et à l’environnement que l’on devinait les premières années deviennent des principes, des postulats et surtout la source de nouvelles séries d’œuvres autour de l’eau. Sa pratique photographique se rapproche du dessin, de la peinture dans sa forme même. Les supports de ses travaux intensifient les messages. Avec Je suis l’eau, l’impression sur plexiglass ajoute à la froideur des glaciers de Patagonie, la forme circulaire nous rappelle à la fois notre planète et toute la fragilité d’une goutte d’eau.  Dans Calligraphie intime, l’impression sur papier japonais renforce les oppositions du tracé du feu sur la glace d’Islande, la lave qui coule sur le volcan enneigé esquisse comme un trait d’encre au pinceau, une ligne dangereuse et fascinante. Enfin Keep it wild, l’impression des Iceberg et, The sea has no border l’impression de la mer, tous deux sur des couvertures de survie, nous crient l’urgence d’agir en faveur du climat, de sauvegarder la terre et de protéger les femmes et les hommes qui la traversent.

 

François Taillade

Juillet 2018